Préambule,

L’éthologie est basée sur l’étude des comportements, particulièrement sur les comportements sociaux, qu’ils soient animaux ou humains, sur l’observation des fonctions adaptatives, les mécanismes, le développement ontogénétique (développement de l’individu de la fécondation à l’âge adulte) et l’évolution phylogénétique (modification des gènes, évolution de l’espèce).

Les courants historiques de l’éthologie ont principalement été portés sur le béhaviorisme (pensée basée sur l’apprentissage par l’expérience et l’observation des faits) et l’éthologie objective (pensée basée sur les capacités génétiques et la notion d’instinct).

Autour de l’animal, les plus grands éthologues ont pu observer et mieux comprendre les notions de territoire, de comportements sociaux, d’exploration, de ritualisation, de conditionnements d’empreintes et  d’attachements. Ils ont observé les comportements humains et comparé les expériences.

De K. Parlov à B. Cyrulnik, ou encore H. Montagner, les plus grands ont observé et traduit le monde du vivant au travers des siècles derniers.

Ainsi,  pour chacun d’entre nous,

Qui n’aurait jamais tiré profit d’une expérience vécue ?
Qui aurait pu échapper à la moindre exploration de son environnement enfant ? fait l’expérience des premiers émois ? de relations sociales diverses et variées ?
Quel animal pourrait être capable de faire abstraction de ses capacités instinctives ? ou encore un humain de ses gènes et de sa culture familiale ?
Qui n’a jamais connu l’attachement à un animal, un être humain ?
Qui n’a jamais dansé sur le fil de la peur et du plaisir, entre l’attachement, la soif de découvrir le monde et le besoin de sécurité ?

Nous naissons tous avec un besoin d’attachement, une nécessité du lien, que nous soyons animal ou humain.

En matière de résilience, le chien est un véritable exemple d’attachement interspécifique, capable d’abandonner son comportement naturel dès l’âge de deux mois pour s’adapter à l’homme et lui offrir le plus bel attachement et la plus grande preuve de fidélité. L’animal, du reste, est bien souvent l’expérience d’un premier deuil pour l’enfant.

Le cheval, animal de fuite est capable, par son hyper sensorialité de devenir le miroir de notre langage corporel et notre état émotionnel. Son comportement nous lance, par ricochet, des signaux clairs, permettant des réponses immédiates.

Autour de l’animal, l’humain observe, comprend, les personnes se lient, se livrent et la parole se libère !

La pédagogie par l’observation et l’expérience sont les vecteurs d’un apprentissage durable et efficace. La médiation animale, une source d’opportunité pour y parvenir !

 

Joëlle GUASCH – Ethologie, pratiques et compréhension de la médiation animale - avril 2020